La plupart des pièces de la collection Stephens étaient considérées comme des jouets pour les filles. Alors que les services à thé et les meubles miniatures leur permettaient de « jouer à la maison », les poupées devaient les préparer à la maternité. À la fin du XIXe siècle, les jouets destinés aux petits garçons étaient en général des soldats, des marins, des animaux et des véhicules, des pièces qui ne sont pas bien représentées dans cette collection.

La collection Stephens contient deux poupées datant du tournant du XXe siècle. À cette époque, beaucoup de poupées étaient cousues à la main; leur corps était fait de tissu et bourré de paille, et leur tête, leurs mains et leurs pieds étaient faits de bois, de plâtre, de cire ou de porcelaine. On trouvait dans les magasins des têtes de poupées à greffer sur ces créations maison. C’est ainsi que furent confectionnées les deux poupées de cette collection. L’une des têtes fut importée d’Allemagne, un important centre de fabrication de jouets jusqu’au début du XXe siècle. Les enfants les plus pauvres jouaient généralement avec des poupées faites de chiffons ou d’autres matériaux rapaillés par-ci par-là.

La poupée vêtue d’un manteau en tweed s’appelle « Elsie ». Elle appartenait à Margaret Robinson, dont le père, Alfred W. Robinson, était l’un des gestionnaires de la compagnie minière Johnson Asbestos Company à Thetford Mines, au Québec.

Extraits des écrits par Mary Hilda Freeland Stephens:

“Elsie belonged to Margaret Robinson whose grandfather, George, was born in Sunderland, England, in 1833. In 1845 the family moved to Canada and lived in Bytown (Ottawa). … Elsie, who sits on the chair in The Collection, was given to me by Margaret’s sisters, Ruth and Elizabeth (Lil). Elsie is doing very well for a 100-year-old.” (Mary Hilda Freeland Stephens, My Quebec Collection, 10)

“Another place I loved to go with Grandma was the Montcalm Market where D’Youville Square is now. In “My Quebec Collection there is a little rush-bottomed doll’s chair which was bought there for 25 cents. In the large stone market building were the Butcher’s shop, fruits stalls and fish counters. I loved scuffing through the sawdust that always was on the floor.” (Mary Hilda Freeland Stephens, Remembering a Quebec Childhood, 6)

“The Love children played in The Manse yard: mother and her sister took their toys out under ‘The Four Trees’ and played house. So did I, playing with the same doll’s bed which I still have. » (Mary Hilda Freeland Stephens, Remembering a Quebec Childhood, 2)

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